Plusieurs établissements de santé sont au prise avec une pénurie préoccupante de personnel infirmier. Une pénurie qui affecte l’offre de soins de qualité à la population. Les institutions d’enseignement (Cégep, Université) sont à la recherche de candidats pour enrayer cette pénurie. Des écoles forment en grand nombre et à haut prix des infirmières et infirmiers qui sont prêts à travailler et à se bâtir une carrière dans le réseau. Néanmoins, la réalité rattrape rapidement plusieurs infirmières et infirmiers. Nous n’avons qu’à penser aux horaires de travail difficiles, aux heures supplémentaires répétées, à une rémunération non compétitive, à une reconnaissance non optimale des compétences, aux conditions alléchantes offertes par des agences privées et à une gestion intermédiaire souvent peu préparée à exercer ce rôle. Malgré tout, des établissements de santé semblent moins touchés par cette problématique. De bonnes pratiques cliniques et de gestion existent dans le réseau de santé. Des pratiques qui permettent de retenir les jeunes infirmières, de répondre aux attentes et d’améliorer les conditions de travail. Avec Mme Francine Girard, doyenne de la Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal et membre de la Table sur la pénurie des infirmières du MSSS, Mme Mélanie Lavoie-Tremblay, professeure adjointe à L’École des sciences infirmières de l’Université McGill et M. Yvon Brunelle, chercheur, direction des services de santé et médecine universitaire, MSSS.